Le nez dans l’histoire de l’art

La figure humaine a toujours été un sujet de prédilection pour les artistes. Depuis l’Antiquité, les peintres et les sculpteurs ont représenté les personnes les plus importantes de leur société :
• rois et reines,
• héros,
• divinités,
• étrangers,
• saints,
• artistes,
• gens du peuple,
• etc.

L’art et le corps humain

Pour les artistes, la représentation de la figure humaine ne se limite pas à la simple reproduction de la ressemblance d’une personne. Un portrait ou une sculpture peut également capturer et exprimer le point de vue particulier de l’artiste sur son sujet. Cet art peut nous faire ressentir de la sympathie, de l’amusement, de l’identification, de la pitié ou même de l’adoration.
Vues d’artistes sur le corps humain.
Dans cette conférence, nous étudierons non seulement le traitement du corps humain à travers l’histoire, mais aussi les motivations et les facteurs psychologiques impliqués dans la représentation d’un sujet humain. Vous apprendrez également pourquoi le corps de l’artiste joue un rôle si important dans le monde de l’art contemporain.

L’Égypte ancienne

Dans un dernier cours, nous avons découvert l’architecture de l’Égypte ancienne. Dans ce cours, nous allons commencer par examiner le traitement et la représentation du corps humain par les Égyptiens.
Pour comprendre leur approche de la représentation de la figure humaine, nous devons d’abord connaître l’attitude des Égyptiens vis-à-vis de la vie et de la mort. En un mot, nous devons parler de :

La momification
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les Égyptiens embaumaient et momifiaient les cadavres ? Les Égyptiens pensaient que le corps d’une personne devait être préservé après sa mort, si son âme devait continuer à vivre dans l’au-delà. Ils embaumaient donc leurs rois morts, les enveloppant dans des couches de tissu et plaçant la momie dans une série de cercueils à l’intérieur d’autres cercueils. (Le processus ressemblait à celui d’une poupée russe matrioska, dans lequel la plus petite poupée en bois va dans une plus grande, et ainsi de suite).

La tombe du pharaon Toutankhamon (1327 av. J.-C.) est le lieu de la momification la plus célèbre de l’histoire. Le tombeau de Toutankhamon était composé de trois cercueils, deux extérieurs en bois et un intérieur en or massif. Le cercueil extérieur épousait les formes du corps du roi, montrant Toutankhamon dans une pose frontale rigide, les bras croisés sur la poitrine.
Cette pose frontale est l’une des deux poses humaines courantes dans l’imagerie égyptienne. Dans une variante, les bras sont parfois représentés étendus vers le bas sur les côtés, avec les mains fermées en poings serrés.
La deuxième pose fréquemment utilisée par les artistes égyptiens est la pose de profil, dans laquelle chaque partie du corps est représentée sous son angle le plus caractéristique. Dans ce type de pose, la tête est généralement représentée de profil, mais avec un seul œil dirigé vers l’avant. De même, alors que le torse peut être de profil, les épaules et la poitrine sont vues de face, ce qui permet de voir comment les bras sont articulés au corps. Les bras et les jambes sont montrés de côté, et les deux pieds sont vus de l’intérieur, afin de bien délimiter le pied à partir du gros orteil.
Cette approche de la représentation de la figure de profil est visible sur la sculpture en bois du panneau du portrait de Hesy-ra, de Saqquara (vers 2660 av. J.-C.).
La plupart des gravures, peintures et sculptures égyptiennes représentent des pharaons ou des fonctionnaires de haut rang et leurs épouses. La plupart des représentations humaines sont des statues récupérées dans des temples ou des tombes funéraires. L’une des plus belles est celle de Chefren (vers 2500 av. J.-C.), à Gizeh. Elle est sculptée dans la diorite, une pierre très dure, et montre le roi assis sur son trône.

Proportion

Vues d’un œil moderne, les représentations de la figure de profil des Égyptiens semblent très plates et déformées. Les artistes n’avaient pas encore développé une approche permettant de représenter la figure humaine en perspective à partir d’un point de vue unique. Il convient toutefois de noter que les Égyptiens suivaient un canon de proportion très strict pour dessiner, peindre ou sculpter le corps humain.
La surface sur laquelle une figure était représentée était divisée en une grille de carrés, chacun équivalent à la largeur du poing de la figure. Les Égyptiens utilisaient ensuite la longueur du poing pour maintenir les proportions. En moyenne, les artistes égyptiens ont calculé que la distance entre la naissance des cheveux et le sol était de 18 poings. La distance entre la base du nez et l’épaule était d’un poing, tandis qu’entre les doigts d’un poing serré et le coude, elle était de quatre poings et demi. La longueur d’un pied (du talon à l’orteil) était estimée à trois poings et demi.
Le respect d’un système de proportions exactes comme en rhinoplastie d’aujourd’hui a permis aux artistes égyptiens de maintenir la continuité de leur style pendant plus de 2 000 ans.

La Grèce antique

Après le déclin de la civilisation de l’Égypte antique, la Grèce antique est devenue le berceau de la civilisation occidentale, il y a environ 2 500 ans. Les grandes réalisations des Grecs influencent encore nos vies, non seulement dans les arts, mais aussi dans les sciences, la philosophie et la politique.
Peu de peintures grecques ont survécu.
Notre connaissance de la peinture grecque provient principalement des poteries peintes, bien qu’il reste quelques mosaïques et fresques. Nous pouvons comprendre comment les Grecs ont représenté la figure, dont les yeux, le nez et les joues; le corps humain en examinant les différentes périodes historiques et les techniques de poterie.